vendredi 2 novembre 2012

Retour sur une semaine mouvementée

--> Depuis quelques jours, les commentaires vont bon train dans les journaux, sur internet, dans la rue, etc. Nombreux sont ceux qui récupèrent l'événement auquel nous sommes confrontées pour régler leurs comptes. Depuis le début, nous refusons de prendre part à la polémique sur le gâchis du Centre de Tri, car nous savons pertinemment que cette histoire ne nous concerne qu'indirectement. Nous sommes otages de conflits entre politiciens qui ne nous touchent pas, tant qu'ils ne remettent pas en cause le bien fondé de notre activité.
L'expulsion du 2 route des Romains nous a particulièrement affectées. Aujourd'hui, nous avons une lettre de Roland Ries qui nous garantit que le relogement de l'atelier sera mené a bien. Il ne s'agit pas d'une faveur. Alors que nous en étions au stade de projet, nous avons rencontré de nombreux élus, techniciens et conseillers municipaux. Nous ne demandions pas de subvention, simplement un espace où travailler. Nous aurions pu passer des mois à jouer à ce jeu-là, à enchaîner les rendez-vous et les réunions jusqu'à ce qu'on s'épuise, comme bon nombre de projets.
Nous nous sommes alors installées au 2 route des Romains, une occupation sans droit ni titre, certes, mais qui offrait une réelle solution au manque de répondant des institutions. Nous y avions trouvé un abri pour développer notre activité, mais surtout, l'état d'esprit qui animait cette maison s'accordait parfaitement avec nos désirs de fonctionnement : partage de savoirs, ouverture, disponibilité.
En 3 ans, nous avons publié 8 livres, multiplié les interventions avec de nombreux partenaires, et mené des projets avec plusieurs associations. Le vaste soutien dont nous avons bénéficié lors de précédentes menaces d'expulsion a sans doute favorisé le fait que la CUS accepte l'idée de reloger l'imprimerie. Nous ne voulons pas être une exception. Nous souhaitons que tous les bâtiments vacants permettent à toutes sortes d'initiatives d'exister.


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